Le parti Al-Irada a affirmé jeudi son soutien à la position du gouvernement tunisien qui s’est prononcé contre les pressions en vue de participer à l’embargo imposé “injustement” au Qatar.
Dans une déclaration, le parti insiste sur l’indépendance de décision de la Tunisie qui œuvre à rapprocher les vues pour surmonter la crise actuelle.
Al-Irada estime que la Tunisie dispose d’une responsabilité politique et morale consistant à soutenir la résistance, asseoir les fondements démocratiques, instaurer la citoyenneté sociale, servir les intérêts arabes et relever les défis sécuritaires auxquels les Etats arabes font aujourd’hui face au double plan régional et international.
Le parti a mis en garde contre la gravité des conséquences de la crise dans le Golfe sur la stabilité de la région et son devenir, appelant “les sages de la nation” à intervenir d’urgence pour apaiser les tensions.
Dans sa déclaration, le parti Al-Irada critique l’acharnement de “certains régimes arabes opposés à la démocratie et alliés d’Israël” contre le Qatar “en raison de son soutien à la résistance et à la révolution”.
Le parti déplore dans ce sens, les politiques qui soutiennent les contre-révolutions, entravent la voie de la résistance, de la citoyenneté et de la libération et attisent les guerres civiles et les conflits sectaires pour déstabiliser la région.
Le président d’Al Irada, Moncef Marzouki, avait indiqué dans un post sur sa page facebook, au lendemain du déclenchement de la crise du Golfe que le Qatar est un pays ami et que le gouvernement tunisien devrait s’opposer aux tentatives visant à isoler ce pays et à le placer sous tutelle.
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, avait exprimé mercredi, au cours de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, la volonté d’inviter les pays du Golfe à surmonter leurs différends par le dialogue et à résoudre tous les problèmes en suspens pour préserver l’invulnérabilité du Golfe arabe et la paix et la sécurité de la région.
Lundi dernier, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l’Egypte ont annoncé la rupture des relations diplomatiques, consulaires et commerciales avec le Qatar.