Quelque 820 Tunisiens ont réussi à rejoindre clandestinement les côtes italiennes en 2016 contre 569 en 2015, soit une augmentation de 45%, indique un récent rapport.
Selon le rapport annuel sur la migration irrégulière publié le 3 juin par l’Observatoire Maghrébin des Migrations relevant du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), le nombre des tentatives d’immigration irrégulière a triplé en un an pour atteindre 75 tentatives en 2016 contre 25 tentatives en 2015.
Suite aux événements de la Révolution du 14 janvier 2011, la Tunisie a connu une grande vague de migration clandestine en direction des côtes italiennes. Selon le FTDES, le nombre de clandestins partis des côtes tunisiennes est estimé à plus de 25 mille personnes, tandis que le nombre de disparus tunisiens est de 503 personnes.
La plupart des opérations de migration irrégulière ont eu lieu à partir de Sfax (37%), Nabeul (27%), Monastir (14%) et Mahdia (11%), précise la même source.
Moins de 25% du total des migrants ont été interceptés au cours du premier semestre 2016 contre une hausse significative dans le second semestre (75%).
Le flux migratoire a atteint un pic durant la saison de l’automne avec 288 personnes qui ont tenté d’atteindre les côtes italiennes en septembre, soit une hausse de 208% par rapport à la même période en 2015. Durant les mois du quatrième trimestre, le nombre a connu une baisse mais il reste élevé par rapport au début de l’année. Cette variation dans le taux des tentatives est due, selon le rapport, à la météo et l’état de la mer méditerranée.
Les hommes constituent la majorité des migrants avec 97% l’année dernière contre 3% chez les femmes. Les tunisiennes restent minoritaires (31%) par rapport au nombre total des migrantes clandestines, majoritairement d’origine subsaharienne.
Le taux des migrants étrangers faisant départ des côtes tunisiennes reste relativement faible (7%), souligne encore le rapport.