Les partis ” Machrou Tounes ” (Projet de la Tunisie) et ” Al Massar ” (Voix démocratique et sociale) ont affirmé, dans des communiqués publiés ce mercredi, leur soutien absolu à la décision administrative de placer des personnes impliquées dans des affaires de corruption financière et économique en résidence surveillée, conformément aux articles 50 et 51 de la loi relative à l’Etat d’urgence.
Machrou Tounes a souligné l’importance d’une telle décision pour imposer l’autorité de l’Etat, de la loi et de la lutte contre la corruption et le terrorisme, de manière répondant aux revendications récurrentes du mouvement dans ce sens. Il a également appelé à l’application de la loi durant toutes les étapes et en toute transparence et à en informer l’opinion publique, qui constitue le plus grand soutien à ces efforts.
Le parti a exhorté toutes les forces nationales à parvenir à une ” trêve politique ” afin de donner l’occasion au gouvernement, aux forces sécuritaires et à l’appareil judiciaire de faire leur travail dans les meilleures conditions.
” Al Massar ” a, pour sa part, considéré cette décision comme un pas positif vers la concrétisation de la lutte contre la corruption, une des priorités du document de Carthage, soulignant la nécessité de mettre en place une stratégie efficace pour le démantèlement du système de corruption, de contrebande et des pots-de-vin de manière à nuire à l’économie du pays et à renforcer les réseaux de contrebande, lit-on dans le communiqué.
” Al Massar ” a rappelé sa position quant à la nécessité de resserrer l’étau autour des corrompus dans le secteur public indépendamment de leur position au sein ou en dehors du pouvoir, soulignant l’importance de conjuguer les efforts de toutes les forces de la société civile et politique pour mettre fin au phénomène de la corruption et de la contrebande.
Les deux hommes d’affaires Chafik Jaraya et Yacine Chennoufi ont été arrêtés et placés en résidence surveillée, a appris mardi soir l’agence Tunis Afrique Presse de source responsable.