Le parti Tounes Al-Irada a condamné l’usage de la force pour disperser le sit-in d’El Kamour (gouvernorat de Tataouine), mettant en garde contre les risques d’engager l’armée et les forces de l’ordre dans une confrontation avec les jeunes sit-inneurs.
Dans une déclaration rendue publique lundi, Tounes Al-Irada a imputé l’entière responsabilité au président de la République dans les développements de la situation suite à sa décision “d’engager l’armée dans une crise sociale qui ne peut se résoudre que par des moyens politiques”.
Présidé par l’ancien président Moncef Marzouki, le parti a également mis en garde contre “la voie de l’escalade adoptée par certaines parties sécuritaires et politiques et par les lobbies influents qui tirent profit de l’envenimement de la situation”, renouvelant son soutien au sit-in d’El Kamour et aux revendications des différentes régions pour l’emploi et le développement.
Le parti Tounes Al-Irada se dit également attaché au caractère pacifique des protestations, appelant les forces nationales à se tenir aux côtés des jeunes d’El Kamour et à considérer “la bataille de la souveraineté des richesses et de l’indépendance économique une bataille commune”.
Des heurts ont éclaté, lundi, dans la localité, d’El Kamour entre forces de l’ordre et protestataires qui tentaient d’envahir la station de pompage de pétrole.
Un manifestant heurté à El Kamour, par une voiture de police est décédé, à l’Hôpital régional de Tataouine.
Les districts de la garde et de la sûreté nationales à Tataouine ont été pris d’assaut par les protestataires, après le retrait des forces de l’ordre.
Plusieurs voitures de police y ont été brûlées. Les manifestants ont, par ailleurs, tenté d’envahir la fourrière municipale.