Le calme est revenu, de manière précaire, dans les rangs des protestataires à El Kamour (près du champ pétrolifère au Sahara de Tataouine), après de vives tensions, au terme de l’ultimatum fixé au gouvernement, à samedi 10 heures, pour répondre à leurs revendications sur l’emploi et le développement.
Selon un témoin sur place, des protestataires ont tenté d’envahir le site pétrolier où des négociations, entre quatre sitineurs qui exigeaient la fermeture des vannes et des ingénieurs qui attendaient la décision de leur direction centrale, ont tardé. Les unités de l’armée chargées de la protection du site ont tiré des coups de semonce en l’air pour disperser les manifestants. Des renforts militaires ont été dépêchés sur les lieux, alors que des hélicoptères survolaient le site.
Une source médicale à l’hôpital régional, à Tataouine, indique, à l’agence TAP, que deux jeunes d’El Kamour ont été admis à l’hôpital. L’un deux ayant fait la grève de la faim souffre d’une hypoglycémie et le second a été légèrement blessé par des fils barbelés en tentant d’investir le site pétrolier. Les deux jeunes sont en bonne santé et devront quitter l’hôpital dans la soirée, ajoute la même source.
Jeudi, cinq protestataires d’El kamour avaient entamé une grève de la faim et donné au gouvernement un ultimatum de 48 heures jusqu’à samedi 10h, pour répondre à leurs revendications exprimées depuis le 23 avril : création de 1500 postes d’emploi dans les sociétés pétrolières, 3000 dans la société de l’environnement, et attribution de 100 millions de dinars au profit du Fonds de développement de la région.
Pour sa part, le gouvernement avait proposé 1000 emplois dans les sociétés pétrolières, pour cette année, 500 en 2018, et 2000 postes dans les sociétés de l’environnement outre l’allocation de 50 millions de dinars audit fonds.