Le secrétaire général d’Al Joumhouri, Issam Chebbi, a affirmé que la position de son parti au sujet du projet de réconciliation économique n’a pas changé depuis la présentation de cette initiative par le président de la République en juillet 2015.
Il a tenu à préciser que ce projet ne figure pas parmi les priorités de l’action du gouvernement d’union nationale contenues dans le Document de Carthage.
Joint lundi par l’Agence TAP, Issam Chebbi a expliqué que la participation de son parti à la marche anti-réconciliation économique, organisée samedi, par le “refus catégorique” de diviser les Tunisiens et de “transférer les questions litigieuses au gouvernement, ce qui est de nature à freiner ses efforts pour relever les vrais défis de développement, d’emploi et de lutte contre la corruption”.
Selon le secrétaire général d’Al Joumhouri, cette initiative est une déviation du processus de la justice transitionnelle et s’oppose aux contenus de la Constitution.
Il a relevé que la première copie du Document de Carthage comportait une clause sur la réconciliation économique qui a été abandonnée dans la mesure où elle n’a pas bénéficié de l’unanimité.
Issam Chebbi a indiqué que son parti, qui a lancé le 6 mai courant au cours d’un meeting au Palais des congrès, la campagne “La Tunisie contre la corruption”, n’hésitera pas à appeler le gouvernement et les signataires du Document de Carthage à faire preuve de plus d’audace en matière de lutte contre la corruption, premier responsable du blocage des processus de développement, a-t-il estimé.
Concernant la position de certaines parties appartenant à Nidaa Tounes envers la participation d’Al Joumhouri à la marche de protestation contre le projet de loi sur la réconciliation économique, Issam Chebbi a relevé que Nidaa cherche à imposer ses décisions sur les composantes du gouvernement d’union nationale. Il a dans ce sens, critiqué “la logique de domination” de Nidaa, considérant que ce parti n’a d’autre souci que de s’approprier la plus grosse part du gâteau”.
Plusieurs composantes de la société civile, opposées au projet de loi sur la réconciliation économique et financière ont organisé samedi une marche de protestation à l’Avenue Habib Bourguiba à Tunis pour réclamer son retrait et la préservation du processus de réconciliation dans le cadre des mécanismes de la justice transitionnelle.