Les jeunes observant un sit-in à Kamour, près du champ pétrolifère situé à 120 km de la ville de Tataouine, prévoient la tenue d’une deuxième séance de négociations jeudi ou vendredi avec le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, chargé du dossier de développement du gouvernorat de Tatatouine, Imed Hammadi, à propos de leurs revendications soumises au gouvernement, apprend mercredi le correspondant de l’agence TAP auprès du porte parole du sit-in, Tarek Haddad.
Cette liste finale des revendications des protestataires porte essentiellement sur la création de 1500 postes d’emploi dans les sociétés pétrolières, la création de 3000 postes dans la société d’environnement et jardinage et l’attribution de 100 millions de dinars au profit du Fond du développement de la région.
Réagissant au discours mercredi du président de la république, Beji Caid Essebsi, le porte-parole a indiqué que les sittineurs “s’attendaient à la satisfaction franche de leurs revendications, mais le président les a qualifiées d’exorbitantes”.
“Les jeunes observant le sit-in ont condamné l’appel par le président de la République de faire appel à l’armée pour protéger les sites de production, mais nous l’appelons plutôt à protéger les sittineurs au lieu de protéger les sociétés qui pillent les richesses du pays”, a-t-il ajouté.
Haddad a fait remarquer que “les sittineurs sont les premiers à défendre le territoire national et lutter contre le terrorisme”, rappelant “la vocation pacifique de leur mouvement en vue d’obtenir le droit au travail et au développement conformément aux dispositions de la constitution”.
Le porte-parole a réitéré la disposition des sittineurs au dialogue et à la négociation avec le gouvernement “afin de satisfaire leurs revendications légitimes” avant de lever du sit-in lancé il y a près de deux mois.