A deux jours du pèlerinage de la Ghriba, prévu du 12 au 14 mai 2017, les visiteurs commencent à affluer, mercredi, vers l’île de Djerba. Certains ont choisi de faire une tournée dans les souks pour acheter des cadeaux et retrouver des souvenirs de leur enfance pour ceux qui sont nés sur l’île. Laura, 70 ans, est l’une des adeptes de la Ghriba qui n’a “jamais manqué le rendez-vous”, depuis ses 19 ans, et reste “déterminée” à s’y rendre, chaque année, et à formuler ses veux à la Ghriba.
A l’approche de la fête, la vigilance sécuritaire est à son maximum. Les hélicoptères patrouillent en permanence au-dessus de l’île. Des renforts sont déployés un peu partout. Des scanners sont installés au niveau du bac et du pont de la chaussée romaine. Des barrages sont disséminés sur tout le périmètre pour garantir le bon déroulement des festivités.
Environ 2000 visiteurs de l’étranger et 1500 juifs de Tunisie sont attendus à la Ghriba. Ce nombre est trois fois supérieur à celui enregistré en 2016, se félicite René Trabelsi, organisateur de voyages à la Ghriba. Il affirme dans une déclaration à l’agence TAP, que le pèlerinage de cette année verra le retour de plusieurs visiteurs après une décennie de leur absence. De nombreux journalistes et des personnalités diplomatiques et religieuses, à l’instar du Grand rabbin de Bruxelles, feront le déplacement, annonce René Trabelsi. Des juifs viendront de France, d’Amérique, du Canada et d’autres pays qui n’ont pas encore signalé, officiellement, leur retour touristique en Tunisie.
La réussite du pèlerinage de la Ghriba est très importante dans la promotion du tourisme tunisien car, pour Trabelsi, chaque pèlerin est un ambassadeur de la Tunisie dans son pays.
SF