Abdessalem Ben Saïd, architecte, DPLG, expert judiciaire auprès des tribunaux de Tunis, né le 10 novembre 1928 à Tunis, est décédé le 22 avril dernier. C’est une figure marquante de l’architecture tunisienne qui s’en est allée.
De 1978 à 1982, il fut membre de la Commission permanente des bâtiments civils. En 1974, il fonda et présida du Conseil de l’Ordre des architectes tunisiens. De 1978 à 1982, il fut membre du Conseil exécutif de l’Union internationale des architectes (UIA) – Région 5.
Le 16 février 1998, il obtient le 1er Prix national des lettres et arts en guise de reconnaissance aux efforts fournis en matière de production nationale architecturale; ce prix lui a été décerné par l’ancien ministre de la Culture, Abderkader Hermassi.
Abdessalem Ben Saïd, c’est aussi une carrière de professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis où il exerça de 1972 à 1975. Il a défendu le métier d’architecte et intercepté au plus juste les besoins des usagers en les traduisant au plus près dans ses œuvres architecturales.
Parmi ses réalisations, on peut notamment citer l’hôtel Amilcar (1959), une série de collèges et centres de formation professionnelle, des recettes de finances, le Centre hospitalo-universitaire Habib Thameur, l’aéroport international de Djerba (1966), l’aéroport international de Monastir (1968), l’aéroport international de Nefta (1977) …
Ceux qui l’ont connu, ses amis, les anciens architectes garderont de lui le souvenir d’un homme cultivé, créatif, passionné, réceptif et enthousiaste.
Son œuvre théorique, graphique et construite, demeurera dans ses dessins, ses croquis, ses maquettes, ses ouvrages et les bâtiments qui ont été édifiés dans son pays, la Tunisie, à laquelle il était très attaché jusqu’à son dernier souffle.
Abdessalem Ben Saïd a laissé son empreinte dans l’architecture partout en Tunisie.