Aucun politicien, aucun opposant et encore moins un syndicaliste n’aurait pensé que le départ du ministre de l’Education, Néji Jalloul, à la veille du 1er Mai, aurait suscité une telle polémique et un tel soutien de la part des citoyens et des médias qui s’interrogent sur le rôle de l’UGTT qui souhaite gouverner la Tunisie, politiquement.
Le bras de fer entre l’UGTT et le ministère de l’Éducation est terminé, pour le moment, étant donné que le ministre qui posait problème est parti. Pour autant, une une question se pose aujourd’hui: L’UGTT a-t-elle résolu tous les problèmes du corps enseignant avec ce limogeage? Bien évidemment que non, même si Lassad Yaacoubi, soutenu par d’autres syndicalistes, a obtenu ce qu’il a voulu, à savoir le limogeage Néji Jalloul qui a été lâché et sacrifié par son propre parti politique.
Le bras de fer aurait été équitable si le chef du gouvernement avait, à son tour, demandé le départ de ceux qui demandent le limogeage des ministres. De cette manière, l’hémorragie des bras de fer aurait, peut-être, pris fin.
A l’usine de métallurgie et travaux des métaux de Menzel Bourguiba, gouvernorat de Bizerte, des syndicalistes et des travailleurs ont scandé des ‘Dégages’ devant le ministre de l’Industrie et du Commerce, Zied Laadhari. Des articles ont été publiés, le lendemain du départ de Neji Jalloul, pour lancer une nouvelle rumeur, celle du départ de la ministre de la Santé, Samira Morai.
A ce train-là, tout porte à penser que la Tunisie est sur le point d’être gouvernée par une centrale syndicale.