Il fut une période où un langage approprié était utilisé pour se débarrasser d’un responsable: «il était appelé à d’autres fonctions», «il était atteint par la limite d’âge», et tutti quanti. Malgré la trabelsite aiguë, le pays tournait et chacun jouait son rôle et, dans la majorité des cas, servait ce pays de la manière qu’il pouvait.
Avec l’intrusion du gourou et de ses acolytes et leur programme de déstructuration erdoganisé, leurs objectifs de démolition d’un système économique et social basé sur la promotion de l’homme et surtout de la femme, leur tâche devint de plus en plus rude d’autant plus que leur seigneur et maître.
Malgré ses accointances douteuses, en fin politique, il sut traverser les obstacles de toutes sortes et faute de pouvoir démolir le système de l’extérieur, s’y introduisit et commença son travail de sape par tous les moyens et souvent en inoculant des virus qu’il espérait inguérissables, comme par exemple cette importation turque à outrance. Mais la tunisienne résista et continue de le faire. Et au risque de perdre patience, le gourou continue d’essayer d’autres voies et moyens pour réussir dans sa tâche déstabilisatrice, et leur liste est longue comme une journée interminable d’un chômeur professionnel…
Le pays, son économie, son dinar, ce n’est pas leur problème, et la contamination systématique du système par tous les moyens est le principal objectif et le but ultime de leur stratégie, et ce tout en évitant de tomber sous les griffes d’une NSA de plus en plus active et réactive.
Mais ce combat, ces gens-là sont en train de le perdre au vu de la résistance de la société civile mais risquent de le gagner par défaut vu le comportement souvent enfantin et les réactions épidermiques des autres principaux acteurs de la scène politique qui promettent aux excités de la révolution la lune le jour et s’excitent à démettre leurs collaborateurs la nuit venue… Car, dans tout ce qui s’est passé, ce n’est pas tellement la décision de foutre à la porte un ministre qui dérange, mais l’art, la manière et surtout le timing.
Virer un ministre, hâbleur et bavard la veille de la Fête du travail, et une ministre des Finances, à son retour du FMI, ce n’est pas seulement une erreur mais une faute, et quelle faute! Une faute qui a fait plaisir à plus d’un.
- Avoir la tête d’un ministre de l’Education, cela doit être jouissif pour quelqu’un de pas très éduqué et qui a dû parfois passer devant une école sans jamais y mettre les pieds!
- Virer une ministre des Finances qui revient du FMI parce qu’elle a dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas dépasse l’entendement d’autant plus que le symbole même de l’indépendance financière de la Tunisie, cette BCT, est devenu une véritable passoire doublée d’un gruyère avec des trous plus grands que le ventre.
Décidément les mœurs changent et la démocratisation de nos sociétés reste toujours un challenge!