La Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) s’est déclarée, mercredi, mécontente de l’exclusion de ses dirigeants de la cérémonie officielle organisée à l’occasion de la fête du Travail en présence du président de la République et du chef du gouvernement, une exclusion qu’elle a qualifiée d'”inacceptable juridiquement et moralement”.
Dans une motion publiée par ses cadres syndicaux, la CGTT a appelé le pouvoir en place à cesser de l’exclure et à respecter le processus de transition démocratique fondé sur les valeurs de citoyenneté ainsi que sur l’activation du pluralisme syndical conformément à la constitution du pays, au code du travail et aux conventions internationales.
Selon la CGTT, cette exclusion est contraire à l’article 38 du code du travail qui stipule que “les organisations syndicales les plus représentatives (au pluriel et non au singulier) d’où l’adoption du principe de la représentation proportionnelle et non majoritaire des syndicats, précise la motion.
L’exclusion de la CGTT, lit-on de même source, est “une violation de la constitution du pays, des recommandations de l’Organisation Internationale du Travail du 11 juin 2016 et de la décision judiciaire du tribunal administratif du 26 juin 2015 stipulant que le gouvernement tunisien doit traiter la CGTT et l’union générale tunisienne du travail (UGTT) sur le même pied d’égalité.
Par ailleurs, la motion souligne que la CGTT tiendra son deuxième congrès national les 3,4 et 5 décembre 2017 à Tunis.