Le président du parti “Tounes Al Irada ” Moncef Marzouki a indiqué que son parti se prépare au pouvoir, à assumer ses responsabilités aux niveaux national, régional et municipal, et à ne pas être dans l’opposition.
“Le pouvoir a échoué, donc la question de l’alternance se pose”, a-t-il dit dans une déclaration à l’agence TAP tard dans la nuit de dimanche en marge de l’assemblée générale consacrée à l’adoption des motions du premier congrès électoral du parti tenu depuis samedi à Hammamet.
” Les congressistes se sont réunis autour de nouvelles valeurs et idées dont notamment la participation, l’économie citoyenne et la démocratie populaire “, a ajouté Marzouki.
Selon lui, ce nouveau discours et ces nouveaux concepts s’articulent autour d’une autre vision de l’économie, des relations dans la société et de la structure du pays. Celle-ci se présente en une répartition en 6 ou 7 départements conformément au chapitre 7 de la Constitution (relatif à l’autorité locale). Tous les Tunisiens auront ainsi accès à la démocratie locale, a-t-il soutenu.
” Tounes Al Irada veillera à ce que les municipalités aient un large pouvoir et à ce que la développement régional soit concrétisé “, a promis Marzouki, rappelant qu’il était le premier, lorsqu’il était président de la République, à proposer que chaque région bénéficie d’un pourcentage des revenues de ses richesses.
Selon lui, Tounes Al Irada qui est représenté dans la plupart des régions de la Tunisie, a choisi depuis presque un an de travailler avec la base du parti et de focaliser sur la dimension locale dans l’action politique, et ce dans une perspective fondée sur la décentralisation politique et économique.
Sur le positionnement politique du parti, Marzouki a dit que Tounes Al-Irada a choisi de ne pas appartenir à la famille qui exerce ” une politique corrompue en lien avec l’étranger “. Une famille qui prône les principes de transparence, la politique morale, et qui est fidèle à la Révolution et à ses martyrs. “Tous les autres partis ne sont que des bulles politiques, l’histoire montrera qu’ils n’ont pas lieu d’être”, a-t-il jugé.
Et de conclure que les congressistes ont établi un diagnostic de la situation générale dans le pays dans la motion politique. Le plus important maintenant est de trouver les solutions aux ” maux de la Tunisie ” dont notamment, la corruption, la bureaucratie, la personnification, le narcissisme, a-t-il lancé.