Le président du bureau politique d’Ennahdha, Noureddine Arbaoui, a estimé que le projet de loi sur la réconciliation économique dont l’examen a débuté, mercredi, par la Commission parlementaire de Législation générale permettra, si besoin est, le recouvrement de l’argent spolié avec un intérêt de 5 % outre la résolution de plusieurs problèmes qui on été soulevés après la Révolution.
Le projet en question vise à “tourner la page du passé” et à réaliser la réconciliation qui constitue l’ultime objectif de la justice transitionnelle au double plan économique et financier.
“Ce projet de loi ne s’oppose aucunement au processus de la justice transitionnelle”, a-t-il dit, annonçant l’organisation sous peu, par le parti, d’une réunion consacrée à la discussion de la dernière mouture de ce projet de loi. Depuis sa proposition par la Présidence de la République en juillet 2015, le projet de loi sur la réconciliation n’a pas cessé de susciter la polémique.
Par ailleurs, Noureddine Arbaoui a jugé “nécessaire” d’opérer, aujourd’hui, un remaniement ministériel partiel en concertation avec les parties intervenantes pour pallier les difficultés constatées au sein de certains départements ministériels.
D’après lui, “seuls le chef du gouvernement et ses partenaires au pouvoir sont habilités à évaluer le rendement des ministres”.
En outre, le président du bureau politique d’Ennahdha a indiqué qu’en réponse aux exigences de la démocratie de proximité, il est fort probable que son parti se présente aux prochaines municipales avec des listes dans lesquelles figureraient des personnalités indépendantes.
Il a ajouté que le mouvement Ennahdha va tout mettre en oeuvre pour que le Code des collectivités locales soit adopté d’ici août prochain.
“Aujourd’hui, l’intérêt général exige la tenue des élections municipales dans les délais impartis (…) Tout report de cette échéance électorale sera une vraie catastrophe pour le pays”, a-t-il dit.
Au sujet des contestations dans certaines régions, Noureddine Araboui a déclaré que les revendications des protestataires sont “légitimes”. Il a, toutefois, rejeté toute instrumentalisation à des fins politiques ou pour semer le chaos et le désordre.