Le Président de la république, Béji Caïd Essebsi, a adressé, mardi, une lettre de condoléances à la famille de Taoufik Baccar, écrivain, critique littéraire et grande figure de la scène culturelle tunisienne, décédé lundi matin à l’âge de 92 ans.
Le président de la république a regretté la perte d’un “homme qui avait inspiré des générations successives d’universitaires tunisiens et arabes et s’était distingué par la qualité de son enseignement, critique et écriture littéraire”, citant “un pionnier, créateur émérite et une source de savoir inépuisable”.
Né en 1927, Tawfik Baccar était l’un des principaux piliers et fondateurs de l’université tunisienne ainsi qu’un écrivain et un critique à la contribution valorisante dans le domaine de la littérature et de l’édition.
Sa pensée et son style de critique ont laissé leur empreinte sur le roman tunisien, en général, grâce à la qualité de ses productions et l’influence de ses œuvres sur des générations successives de créateurs.
Depuis ses débuts, il s’était lancé dans la critique littéraire et l’écriture des préfaces de la plupart des publications de “Sud éditions” qui publie de grandes collections dans des champs du savoir, dont entre autres, les sciences, la littérature, l’histoire et la philosophie.
Tout au long de sa carrière longue de plus d’un demi-siècle, le défunt avait jeté les ponts entre l’université et la scène culturelle et créative dans le pays. Il avait aussi contribué à l’émergence de la critique littéraire et la promotion de l’héritage littéraire local, à travers sa critique pointue de l’œuvre de Mahmoud Messaadi.
Baccar s’est également intéressé à l’œuvre de créateurs arabes, tels qu’Emile Habibi, Fouad Takerli et Ibrahim El Kouni. Cet académicien qui avait su tout au long de sa vie préserver son autonomie, était un bon encadreur pour de générations d’étudiants et un illustre homme de culture.