Les formatrices des centres de formation professionnelle relevant des conseils régionaux ont renouvelé, jeudi, leur appel à régulariser leurs situations administrative et professionnelle.
Lors d’un mouvement de protestation observé devant le siège du ministère de la femme, de la famille et de l’enfance, Souad Abdelkefi, porte-parole des formatrices a déclaré à l’agence TAP que plus de 180 formatrices des centres de formation relevant des différents conseils régionaux ne possèdent aucun document administratif garantissant leurs droits professionnels et ne bénéficient d’aucune couverture sociale.
Abedelkefi a appelé, à ce propos, le chef du gouvernement à intervenir pour trouver une solution radicale permettant de régulariser la situation professionnelle et administrative des formatrices, en suspens depuis 2012, proposant dans ce contexte de les intégrer dans les gouvernorats.
Les protestataires ont indiqué que leur salaire ne dépassent pas 400 dinars en dépit des années de travail passées dans la formation de générations de jeunes dans différents spécialités à l’exemple de la couture, la coiffure, l’esthétique, la pâtisserie ou le tissage.
Elles ont par ailleurs exprimé leur lassitude face aux “fausses promesses”, soulignant, à ce propos la tenue de plusieurs réunions ministérielles à ce sujet dont la dernière date du 23 mai 2014.
Au cours de cette réunion, un accord a été trouvé pour régulariser la situation des formatrices selon un plan d’action élaboré en accord avec les conseils régionaux et les délégations régionales de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT).
Cet accord stipule aussi la mise en place d’une commission regroupant les différents ministères concernés afin d’élaborer un diagnostic de la situation des centres de formation et de proposer des solutions radicales.
Rappelons que les formatrices des centres de formation professionnelle relevant des conseils régionaux sont sous la tutelle à l’Union nationale de la femme tunisienne selon un accord cadre datant du 10 juillet 1996. Depuis décembre 2016, les formatrices observent des mouvements de protestation devant le palais du gouvernement à la Kasbah et devant le ministère de la femme de la famille et de l’enfance afin de revendiquer la régularisation de leur situation.