Le Front populaire (FP) a réaffirmé jeudi son soutien inconditionnel aux mouvements de protestation sociale que connaît, ces derniers jours, la Tunisie et aux revendications légitimes du peuple tunisien, appelant le gouvernement en place à se retirer.
” Il est désormais temps pour la coalition au pouvoir de se retirer “, a-t-il lancé lors d’une conférence de presse.
Soulevés pour dénoncer la pauvreté, le chômage et la marginalisation, ces mouvements de protestation sont la conséquence directe de la politique adoptée par la coalition au pouvoir et le gouvernement de droite rétrograde”, a-t-il accusé.
Selon Hammami, la situation difficile que traverse le pays et la politique socio-libérale régressive mise en œuvre par le gouvernement ont favorisé le déclenchement de la crise qui secoue le pays.
” Les régions marginalisées et les catégories sociales démunies ont le plein droit de se soulever pour défendre leurs intérêts et leurs droits économiques et sociaux garantis par la Constitution “, a-t-il dit.
Tout en réaffirmant son soutien aux ouvriers de la câblerie du Kef et aux revendications légitimes des habitants de Tataouine, de Kairouan et de Kasserine pour le développement et l’emploi, Hamma Hammami a réclamé la révision des conventions contraignantes inhérentes au secteur de l’énergie.
Il a également jugé indispensable d’informer les citoyens de la situation de ce secteur stratégique pour éviter les rumeurs et d’éventuels tiraillements.
Par ailleurs, Hammami a appelé le gouvernement à retirer le décret gouvernemental n°345 organisant l’accès à l’Institut supérieur de la magistrature qui, a-t-il dit, est une ” atteinte flagrante aux droits des étudiants, invitant les acteurs concernés à un dialogue sérieux à ce sujet.
En réaction à la décision de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) de suspendre la transmission de ses programmes sur les fréquences de sept radios, le porte-parole du Front populaire a plaidé en faveur de l’installation rapidement de l’Instance de la communication audiovisuelle, imputant à la coalition au pouvoir l’entière responsabilité dans le retard pris dans la mise en place de cette instance constitutionnelle.