Les travailleurs des chantiers observeront, demain mardi, une grève nationale et un mouvement de protestation à la place du gouvernement à la Kasbah afin d’exiger la régularisation de leur situation professionnelle, a indiqué lundi leur coordinateur régional à Ben Arous, Aymen Bouzayen.
S’exprimant lors d’un point de presse organisée par la coordination régionale des travailleurs des chantiers tenue à Ben Arous, Bouzayen a appelé le gouvernement à titulariser ces travailleurs progressivement, une fois leur nombre définitif déterminé.
Il a dénoncé la politique de marginalisation et d’exclusion adoptée par le gouvernement dans le traitement de leur dossier, mettant l’accent sur la nécessité de les faire bénéficier de congés annuels et de primes.
S’appuyant sur les statistiques des membres du gouvernement qu’il a qualifiées de “contradictoires” et de “confuses”, Kais Kouka, membre de la coordination régionale des travailleurs de Ben Arous chargé de l’information, a fait savoir que le nombre de ces ouvriers s’élève à 83 mille personnes répartis sur l’ensemble de la République.
Parmi ces 83 mille personnes, a-t-il dit, 59 mille travaillent sur les chantiers régionaux alors que les 24 mille autres sont employés dans les chantiers agricoles.
Sur l’ensemble de ces travailleurs, 35 mille personnes ont un niveau d’étude ne dépassant pas la sixième année primaire, 17 mille ont arrêté leurs études avant le cycle secondaire et 6 mille âgés de plus de 50 ans ne savent ni lire ni écrire.
Pour ce qui est travailleurs des chantiers ayant un diplôme supérieur, ils s’élèvent à 850 personnes, selon la même source.
De son côté, le coordinateur régional des travailleurs de Médenine, Mohamed Akermi a estimé que les salaires de ces travailleurs sont “dérisoires” et ne leur permettent pas de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, outre le fait qu’ils ne bénéficient pas de couverture sociale et sanitaire et n’ont pas droit à un congé de maladie.