L’Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (IJABA), organise aujourd’hui et demain mercredi, une grève générale dans les différents établissements universitaires pour dénoncer la poursuite de la politique de marginalisation, adoptée par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), des revendications de l’Union.
Le coordinateur général adjoint de IJABA, Zied Ben Omar, a indiqué dans une déclaration à la TAP, que l’Union appelle à travers ce mouvement, le Gouvernement et l’autorité de tutelle, à définir leurs priorités et à recouvrer à l’université étatique et à l’enseignant universitaire la place de choix qu’ils occupaient.
Il a signalé à ce propos une baisse constante du budget consacré au ministère allant de 7pc du budget de l’Etat en 2008 à 4,9pc du budget de l’Etat en 2017, affectant ainsi les conditions générales au sein de l’université.
L’Union appelle, à ce propos, à l’impératif de lutter contre la marginalisation de l’université publique pour qu’elle soit moderne et forme une destination pour les différentes classes sociales et récupère ainsi son image rayonnante parmi les universités internationales.
Cette grève a été précédée par un sondage d’opinion de milliers d’universitaires, d’un jour de grève et d’un sit-in de protestation devant le MESRS en mois de mars dernier, a encore expliqué Ben Omar.
La grève a été décidée pour protester contre les conditions difficiles dans l’université tunisienne en l’absence des réformes radicales, a-t-il ajouté.
Plus de 3 mille enseignants universitaires ont été contraints d’immigrer, à cause des conditions difficiles, a regretté Ben Omar.