Le ministre de l’éducation Neji Jalloul a estimé que l’année scolaire “se déroule normalement” et réaffirmé “l’engagement de toutes les parties à assurer sa réussite, y compris les syndicats”.
Lors d’une assemblée plénière de l’ARP mercredi, il a indiqué que le taux des grèves est limité par rapport à l’année écoulée, en réponse au député Ammar Amroussia (Front Populaire) qui a fait état de “l’ampleur de la crise” entre le ministre de l’éducation et les syndicats de l’enseignement secondaire et de base ainsi que de l’impasse du dialogue entre les deux parties qui rend à son avis impératif la démission du ministre.
Neji Jalloul a reconnu l’existence de “quelques divergences” avec les syndicats qu’il tente de “régler par le dialogue avec l’UGTT et le parlement pour parvenir à une solution satisfaisante pour toutes les parties”.
“L’exigence des syndicats à plusieurs reprises d’une alternative à la tête du ministère de l’éducation est leur plein droit ainsi que le droit de tout autre citoyen tunisien, mais j’ai un mandat du peuple par le biais des élections libres et honnêtes qui m’habilite à exercer les fonctions de ministre de l’éducation jusqu’à la fin de ma mission”, a-t-il fait valoir.
Le ministre a réaffirmé à ce propos le souci de son département à assurer le bon déroulement de l’année scolaire, précisant que les préparatifs vont bon train pour l’organisation des examens nationaux dont le baccalauréat dans sa nouvelle formule, l’examen du cycle primaire unifié et la neuvième unifiée ainsi que l’examen d’entrée aux collèges modèles.
Jalloul a rappelé d’autre part que son département a réussi lors des deux dernières années à assurer le bon déroulement des examens nationaux “malgré les circonstances difficiles”, en attendant de “réussir la passe de trois”.
Répliquant à l’intervention du ministre, Amroussia a réitéré sa demande de révoquer le ministre “pour l’intérêt public”, indiquant que l’instance administrative sectorielle pourrait décider lors de sa réunion prévue le 15 avril de durcir son mouvement, “ce qui menace l’année scolaire si le ministre persiste à s’accrocher à son poste”.