Les partis politiques formant le Front du Salut et du progrès se sont réunis dimanche au Palais des Congrès à Tunis pour officialiser le lancement du Front.
Dans la Déclaration constitutive publiée à cette occasion, le Front se dit engagé à défendre la souveraineté nationale et l’indépendance de la décision nationale ainsi que l’ouverture de la Tunisie sur son environnement maghrébin, arabe, africain, méditerranéen et international.
Le Front s’engage également à concrétiser et à parachever la transition démocratique tout en affirmant son attachement aux valeurs et aux acquis de la République et au projet national social.
Le Front se dit déterminé à rétablir l’équilibre politique, à édifier un pôle démocratique progressiste et à en garantir la pérennité en tant que projet alternatif basé sur l’alternance pacifique au pouvoir. Il affirme qu’il ne formera pas une alliance avec le mouvement Ennahdha ni avec ses partenaires.
” Nos orientations économiques et sociales seront participatives jetant les bases d’un modèle de développement alternatif basé sur l’économie sociale et solidaire et la liberté de l’initiative individuelle et la compétence”, lit-on dans le texte de la Déclaration.
La promotion des acquis de la femme tunisienne et le renforcement du rôle des jeunes dans la vie politique et économique, la lutte contre le terrorisme et la condamnation de tous ceux ayant contribué au financement des réseaux terroristes sont aussi parmi les points auxquels se sont engagés les constituants du Front du Salut et du Progrès.
L’accent est mis, par ailleurs, sur l’importance de garantir l’Etat de droit ainsi que la neutralité de l’administration, outre la révision de toutes les nominations basées sur des appartenances politiques et la préservation des lieux de culte de toute instrumentalisation politique.
La lutte contre la corruption et l’évasion fiscale, la légalisation du commerce parallèle, l’élaboration de grandes réformes dans le secteur de la fiscalité, les caisses sociales et les institutions financières et bancaires, le code des investissements, la restructuration des établissements publics et la réforme des systèmes de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, sont des points cités dans la Déclaration.
Sur un autre plan, le Front s’engage à établir une réconciliation nationale globale et à préserver les libertés publiques et individuelles telles que stipulées dans la Constitution tunisienne et à séparer religion et politique.
Le Front se dit ouvert à toutes les forces et personnalités nationales convaincues par la nécessite d’élaborer un projet national moderne pour la Tunisie.