L’universitaire, romancier et comparatiste littéraire tunisien Mahmoud Tarchouna a déclaré à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), en marge de la rencontre-débat organisée, le mardi 28 mars à la Foire Internationale du Livre de Tunis, au sujet du recueil de nouvelles ” De face et sans chapeau : Pointes sèches” de la romancière tunisienne Azza Filali, que ” la Tunisie n’a jamais proposé un nom pour concourir au prix Nobel de la littérature ! “.
En effet, Mahmoud Tarchouna a révélé que ” La Tunisie a été sollicitée par le Comité Nobel afin de proposer des noms éligibles pour ce prestigieux prix à la renommée planétaire qui récompense annuellement, depuis 1901, un écrivain ayant rendu de grands services à l’Humanité grâce à une œuvre littéraire “.
A ce sujet, Mahmoud Tarchouna se remémore, avec une amertume palpable, l’épisode regrettable de la proposition avortée de présenter le nom de l’illustre écrivain tunisien Mahmoud Messaadi (1911-2004), auteur d’œuvres majeures à l’instar d’Essoud (1955), “Haddathâ Abou Houraïra qâl” (1973), “Tâssilân likiyane” (1979) ou encore “Min Ayâmi Imrâne” (2002) et ce, deux années avant sa disparition : ” J’ai organisé un colloque au sujet de l’œuvre de Mahmoud Messaadi à Triploi (capitale libyenne) en présence d’un grand nombre de sommités littéraires arabes.
Tout ce beau monde a signé un manifeste pour soutenir la candidature de Mahmoud Messaadi pour le Nobel de la littérature… “, avant d’ajouter sur un ton meurtri ” Aucune suite n’a été donnée à cette proposition au niveau de la tutelle en Tunisie, bien que le dossier préparé à cette époque était solide et défendable ! “.
L’universitaire tunisien a terminé sa déclaration sur un ton optimiste en révélant que ” L’Académie Tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts Beït al-Hikma œuvrera cette année à réparer cette anomalie afin de permettre à la littérature tunisienne de défendre ses chances pour la prochaine édition du Prix Nobel de la littérature décerné par l’Académie suédoise “.
Il est à rappeler que le romancier égyptien Najib Mahfoudh, demeure le seul auteur arabe à remporter ce prix littéraire convoité et ce en 1988.