Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC), Chawki Tabib, a dénoncé vendredi, “une volonté politique qui continue depuis des dizaines d’années à entraver les efforts de la Justice et autres structures dans leur lutte contre la corruption”.
En marge de sa participation à une rencontre organisée par l’Union des magistrats de la Cour des comptes sur “le rôle de la justice financière dans le renforcement de la gouvernance locale”, Tabib a estimé que la bataille menée en Tunisie contre la corruption durera encore entre cinq à dix ans.
Selon lui, le processus démocratique ne peut réussir sans une justice indépendante, efficace et agissante.
Le président de l’INLCC s’est, par ailleurs, étonné des faibles budgets alloués aux instances spécialisées dans la lutte anti-corruption. Il a fait remarquer que le budget accordé à la Cour des comptes est estimé à un million de dinars, celui du Tribunal administratif 150 mille dinars. Le budget de l’INLCC est passé de 350 mille dinars à 2 millions de dinars.
Chawki Tabib a, en outre, critiqué le peu de moyens (financiers et logistiques) fournis aux instances et autres parties en charge de la lutte anti-corruption, exhortant le gouvernement à doter la justice financière, judiciaire et administrative des équipements nécessaires, pour assurer le bon déroulement des élections municipales.