Les médias américains affirment que la décision des États-Unis d’interdire certains appareils électroniques sur les vols venant de pays arabes serait liée à une menace émanant d’Al-Qaïda ou du groupe État islamique.
Alors que les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé, mardi 21 mars 2017, l’interdiction des ordinateurs portables et des tablettes dans les cabines d’avions sur les vols directs en provenance de pays arabes et de Turquie, des médias américains ont livré mercredi des précisions sur la menace de risque d’attentats “terroristes” derrière cette décision.
D’après CNN, citant un cadre de l’administration Trump, cette décision serait liée à une menace émanant d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), la branche du groupe jihadiste au Yémen. La chaîne ABC cite, elle, une source proche du renseignement selon laquelle la menace viendrait de membres du groupe État islamique.
“L’examen de renseignements indique que des groupes terroristes continuent de viser le transport aérien et cherchent de nouvelles méthodes pour perpétrer leurs attentats, comme dissimuler des explosifs dans des biens de consommation”, a un responsable américain. Un ancien responsable de l’agence de sécurité dans les transports (TSA), Tom Blank, pense que c’est une “réponse à des données précises de renseignement portées à l’attention des autorités américaines”.
Aucune compagnie américaine n’est concernée, mais des géants internationaux des pays du Golfe, Qatar Airways, Emirates et Etihad Airways, assurant des vols directs vers les États-Unis, devront à partir de samedi matin interdire à leurs passagers d’embarquer avec des appareils électroniques plus gros qu’un téléphone. Ordinateurs portables, tablettes, consoles de jeux, liseuses, lecteurs de DVD, appareils photos, devront être placés dans les bagages en soute des avions, ont annoncé mardi des responsables américains. La France et le Canada ont indiqué qu’ils réfléchissaient à des mesures identiques. Berlin les a de son côté écartées pour l’instant.
Les responsables américains n’ont donné aucune échéance à l’interdiction et ils ont prévenu: si les mesures ne sont pas mises en œuvre, les compagnies aériennes pourraient perdre leurs droits de voler vers les États-Unis. Cette décision s’inscrit dans un contexte de resserrement des contrôles aux frontières des États-Unis et, plus généralement, d’une politique migratoire plus dure depuis l’entrée en fonction du président Trump il y a deux mois.