L’ancien ministre de la Fonction publique et de la gouvernance Abid Briki a déclaré samedi que “le gouvernement Chahed est conscient de la propagation de la corruption dans les organes de l’Etat mais ne dispose pas d’un programme de réforme capable de combattre ce fléau”.
Au cours d’une rencontre-débat avec les jeunes, organisée samedi à l’initiative de RAJ-Tunisie, Briki a considéré que les discours du chef du gouvernement “se sont distingués théoriquement et n’ont pas été traduits dans les faits”. Il a indiqué avoir, pourtant, présenté à Youssef Chahed, lorsqu’il était à la tête du département de la Fonction publique, des dossiers de corruption et des propositions sur leur traitement.
Et d’ajouter ” Chahed a violé la loi avec sa décision arbitraire de supprimer ce département. Une décision qui n’a pas été discutée en Conseil des ministres”.
Pour le président de la commission parlementaire des finances Mongi Rahoui, “l’instabilité que vit aujourd’hui le gouvernement n’est autre que le reflet des divisions que connait Nidaa Tounès”.
Selon lui, “le gouvernement Chahed est venu avec pour seule mission de servir volontairement le Fonds monétaire international et la Banque mondiale”. Il a déploré “l’emprise du capital international sur les pays de ce qu’on appelle le printemps arabes”.