Quelque 949 mouvements de protestation collectifs et individuels ont été enregistrés au mois de février 2017 contre 971 mouvements en janvier 2017 et 871 en décembre 2016.
Présentant les résultats des rapports de l’Observatoire social tunisien, relevant du Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), pour les mois de février et janvier 2017 ainsi que pour le mois de décembre 2016, Abdessatar Sahbani, responsable de l’observatoire a indiqué que le mois de février a enregistré 830 protestations collectives contre 890 au mois de janvier et 798 au mois de décembre.
Une hausse a été enregistrée au mois de février au niveau des protestations individuelles qui ont atteint 119 contre 81 au mois de janvier et 73 au mois de décembre.
Selon l’intervenant, au mois de février les protestations ont concerné, essentiellement, les secteurs éducatif et administratif, suivis des secteurs sanitaires et social et des secteurs politique, économique et sécuritaire.
Les protestations les plus importantes en nombre ont été enregistrées dans les gouvernorats de Sidi Bouzid (121) et Kairouan (100). En revanche, la région de Zaghouan n’a connu que 6 protestations.
Par ailleurs, le mois de février a enregistré 119 protestations individuelles dont 106 cas de suicide ou tentative de suicide répartis sur 14 gouvernorats (Sidi Bouzid, Kasserine, Kairouan, Jendouba, Sousse, Mahdia, Bizerte, Manouba, Gabès, le Kef, Siliana, Monastir, Tozeur et Kébili).
La tranche d’âge la plus concernée par les tentatives de suicide est celle comprise entre 36-45 ans. Les suicides sont commis par les personnes âgées de 26 à35.
Trois cas de suicide ont été enregistrés chez la tranche d’âge de plus de 60 ans dont un homme de 92 ans. Six autres cas ont été enregistrés chez des enfants âgés de moins de 15 ans.
Dans ce contexte, Abdessatar Sahbani a signalé que les suicides enregistrés chez les enfants sont en relation directe avec leur environnement éducatif tandis que chez les personnes âgées elle est liée à la détérioration de leurs conditions de vie et leur mauvaise prise en charge.