Vers 20h15 (19h15 GMT) les «deux hommes sont entrés dans le Café 56 et ont ouvert le feu à plusieurs reprises. Deux des clients ont été tués. Un autre est dans un état critique», a expliqué le parquet de Bâle dans un communiqué.
Un impact de balle était clairement visible sur l’une des fenêtres de l’établissement, un petit café d’angle de rue situé dans un quartier assez résidentiel, a pu constater un photographe de l’AFP.
Les victimes n’ont pas encore été identifiées.
Aucun autre client de l’établissement n’a été blessé.
L’alerte avait été donnée par des passants.
«Le déroulement exact des faits et la raison de l’attaque ne sont pas encore connus et font l’objet d’une enquête», a souligné le parquet fédéral.
Malgré les recherches de la police, les auteurs de la fusillade couraient toujours dans la nuit de jeudi à vendredi.
D’après les éléments dont disposent les enquêteurs, les deux hommes ont quitté le café en direction de l’une des gares ferroviaires de la ville de Bâle, la gare badoise (Badischer Bahnhof).
La police a lancé un appel à toute personne pouvant disposer d’informations sur ces faits tragiques.
La rue où se trouve le café a été fermée au trafic pendant l’intervention des secours. Depuis, le périmètre de sécurité a été fortement réduit.
Vers 01h30 (00h30 GMT), seuls quelques membres de la police scientifique en combinaison blanche se trouvaient encore sur place, ainsi qu’une fourgonnette bleue de la police, selon le photographe de l’AFP.
«Le Café 56 n’a pas une mauvaise réputation», a indiqué un habitant du quartier au journal local Basler Zeitung. «C’était auparavant un établissement connu pour ses liens avec le monde de la drogue, mais depuis que le propriétaire a changé il y a plusieurs années c’est un établissement ordinaire», a raconté un autre badaud.
Les fusillades sont assez rares en Suisse, un pays où les hommes qui ont effectué leur service militaire peuvent conserver leur arme à domicile, comme réservistes. Ce droit suscite parfois la polémique, notamment lorsque ces armes sont utilisées dans des drames familiaux ou d’autres faits divers.
Selon les chiffres rapportés par la presse suisse, les armes détenues à domicile seraient au nombre de deux millions, pour une population de quelque 8 millions d’habitants.