Mahmoud Hammami a présenté vendredi son programme de campagne électorale pour la présidence du Comité National Olympique Tunisien (CNOT) 2017-2020 sur le thème “Passons des slogans aux réalisations”.
Après avoir passé en revue son parcours sportif de 40 ans et les responsabilités assumées au sein des différentes structures sportives nationales et internationales, Hammami qui occupe actuellement le poste de secrétaire général du CNOT, a indiqué que sa candidature pour la présidence du CNOT “a pour objectif de redresser la voie que le Comité s’en est déviée entraînant ainsi un climat de tension avec plusieurs parties, notamment l’autorité de tutelle et les fédérations sportives alors que cette structures devait être la locomotives qui conduit le sport vers le meilleur”.
“Mon programme vise à restaurer la confiance entres les différentes parties prenantes en faisant table rase de la tutelle, consacrant le principe de partenariat dans la gestion des affaires sportives et défendant les bureaux fédéraux”, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse tenue à Tunis.
Il a estimé que “l’analyse de l’action du CNOT fait ressortir des défaillances à plusieurs niveaux “, citant la question de l’arbitrage sportif, le mode de répartition des ressources financières et la manière de gérer les crises.
Hammami s’est prononcé pour l’adoption de ” critères objectifs dans la répartition des subventions, notamment celles provenant de la solidarité olympique basés sur le soutien de la préparation des athlètes et l’égalité de traitement sur le même pied d’égalité des différentes fédérations sportives, contrairement au traitement réservé au médaillé olympique de taekwondo Oussama Oueslati, non retenu dans la liste des bénéficiaires des primes de préparation olympique”.
“La difficile conjoncture économique du pays et la décision de réduire de 30 % les budgets des fédérations sportives exigent de les aider à faire face aux charges financières en créant un fonds de financement sportif au sein du CNOT alimenté par les entreprises du secteur privé dans le cadre d’un partenariat de sponsoring”, a-t-il proposé.
Au sujet de sa vision du Conseil National d’Arbitrage Sportif (CNAS), le candidat à la présidence du CNOT s’est prononcé pour l’indépendance de cette plus haute instance d’arbitrage sportif dans le jugement des litiges au plan législatif, administratif et financier, à l’instar des relations entre le Tribunal d’Arbitrage Sportif international et le CIO afin de garantir l’intégrité des verdicts”.
Il s’est engagé à cet égard en cas d’élection à la tête du CNOT de “garantir la primauté des statuts des fédérations sportives et de protéger ses relations avec les fédérations internationales”.
Hammami a promis par ailleurs de présenter la candidature de la Tunisie pour l’organisation des Jeux Panarabes en décembre 2019, l’encouragement des fédérations sportives tunisiennes à organiser des manifestations régionales, continentales et internationales tout en les soutenant financièrement en octroyant 25 mille dinars pour chaque fédération obtenant l’organisation d’une compétition arabe, africaine ou internationale.
Cette aide pourra être doublée en cas d’organisation des compétitions à l’intérieur du pays. Il envisage à ce propos de créer des ligues olympiques régionales soutenant l’action du CNOT.
“J’ai émis plusieurs réserves en tant que secrétaire général sur le mode de gestion du CNOT et pris l’initiative de proposer des amendements au statut de cette structure sportive lors de l’assemblée générale extraordinaire, à l’instar du mode de scrutin et l’ouverture des perspectives aux jeunes et sportifs médaillés au double plan international et olympique pour faire partie du bureau élargie du CNOT même si certaines de ses suggestions n’ont pas été adoptées”, a-t-il ajouté.
L’élection du nouveau bureau directeur du CNOT aura lieu dimanche 12 mars dans un hôtel de la capitale, rappelle-t-on. Mahmoud Hammami est en lice pour la présidence avec Mehrez Bousayane, président sortant.