Les présidents des chambres régionales des boulangeries des gouvernorats de Jendouba, de Béja, du Kef, de Siliana et de Bizerte ont refusé, dimanche, de participer à la grève dont l’exécution est décidée à partir de demian lundi sur tout le territoire de la République avec la participation de plus de 4000 boulangeries, selon des déclarations similaires faîtes par les présidents des chambres des gouvernorats précités à l’Agence TAP.
Hakim Sellami, président de la chambre régionale des boulangeries de Jendouba a estimé que la décision desdites chambres de ne pas participer à la grève décidée par la chambre nationale des boulangeries n’a pas de sens, d’autant que la relation de la chambre avec le ministère de l’industrie et du commerce se poursuit et que les négociations sont en cours aux plans central et régional, depuis la mise en place le 3 janvier dernier d’une commission chargée de l’examen de toutes les problématiques soulevées par les propriétaires des boulangeries.
Par ailleurs, la lettre du président de la chambre régionale adressée au ministère de l’industrie et du commerce le 26 janvier 2017 et relative à la loi sur la concurrence économique au lieu de l’augmentation de la part de la farine subventionnée et la hausse de la marge bénéficiaire et le paiement de dus n’avaient pas fait l’objet d’accord, sachant que le ministère était disposé à interagir positivement pour la révision de cette loi.
Il a ajouté que bien que le ministre de l’intérieur ait adressé une lettre au ministre du commerce et aux gouverneurs dans laquelle il a mis l’accent sur la nécessité d’appliquer le décre n°4310/17 daté du 1er octobre 2003 relatif à l’octroi d’autorisations d’exploitation des boulangeries ainsi que l’application des circulaires 2012 et 2013, aucune application des contenus de ce message n’a été enregistrée. Et Sellami d’ajouter, à ce propos, que la chambre nationale se devait de défendre les contenus de ces circulaires.
De son côté, le président de la chambre régionale des boulangeries dans le gouvernorat de Bizere et membre de la chambre nationale Abdellatif Marzouki a refusé catégoriquement de prendre part à cette grève, estimant que “le message de grève régionale adressée au gouvernorat de Bizerte n’est plus valable avec l’accord de mise en oeuvre et selon lui, cette grève n’a plus aucune raison d’être.
Pour lui il n’y a pas lieu pour les 168 boulangeries du gouvernorat de Bizerte d’arrêter le travail tant que les parties concernées se sont montrées disposées a réponde aux demandes régionales.
Il a souligné que l’orientation de la chambre régionale des boulangeries à Bizerte s’attelle à la création d’un centre de formation des travailleurs dans les boulangerie sur des bases scientifiques et techniques modernes et selon les exigences des bases sanitaires internationales. A ce titre, un appel d’offres relatif à la création de ce centre sera bientôt lancé avec le soutien de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Marzouki a émis l’espoir de voir ce centre de formation des boulangers concerner plus de 4000 boulangeries réparties sur le territoire de la République, avec un nombre de travailleurs dépassant 16000 agents qui n’ont jamais reçu de formation scientifique, selon ses dires. Il s’agit, a-t-il dit, d’un pari sur lequel aurait du se pencher la chambre nationale des boulangeries “au lieu de prendre des decisions à sens uniqué”, a-t-il déploré.
La chambre nationale des boulangeries relevant de l’UTICA avait décidé l’entrée en grève le 6 mars courant pour protester contre le manque d’interaction du ministère de l’industrie et du commerce avec les propiétaies des boulaneries sur un ensemble de revendications, dont la situation des boulangeries anachiques, la loi sur la concurrence économique et autres demandes, sans parler de la crainte des propriétaires de boulangeries de la volonté du gouvernement de réduire la compensation décidée au profit des propriétaires des boulangeries avant de réfuter par son porte-parole dans une déclaration télevisée la décision de grève.
Pour sa part, le président de la chambre régionale du Kef Mehdi Boughanmi a souligné que les chambres régionales dans les zones intérieures sont en désaccord avec la démarche du président de la chambre nationale, sachant que leurs préoccupations dans ces régions et leurs demandees n’ont pas été défendues. Par ailleurs, selon ses dires, l’ouverture du dialogue entre le ministère et les sructures régionales fait que le recours à la grève n’a plus aucune raison d’être. Il a également relevé les engagements financiers importants des propriétaires des boulangeries.
Boughanmi a indiqué que le système des parts qui a été fixé à 10 quintaux de farine subventionnée par jour et par boulangerie avec une marge bénéficiaire de 6.5% du chiffre d’affaires, a baissé pour s’établir il ya une année à 4.5 quintaux, outre la non révision de la marge bénéficiare depuis 1994.