Le président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) Abderrahman Hedhili a déclaré, vendredi soir à Paris, qu’un congrès national des mouvements sociaux se tiendra du 24 au 26 mars 2017 à Tunis et Nabeul.
Hedhili a également indiqué lors d’une rencontre débat sur ” la Tunisie, 6 ans après la révolution, les mouvements sociaux se multiplient “, organisée par le Comité pour le respect des libertés des droits de l’homme en Tunisie (Crldht) à Paris, que le congrès a notamment pour objectif de ” mettre en place un cadre commun de réflexion et d’échange entre les différents mouvements sociaux et les acteurs de la société civile engagés pour faire un bilan de leurs actions, tirer les leçons et affiner les méthodes de lutte “.
“Le congrès sera également une occasion pour penser une démarche commune pour un nouveau modèle de développement et de justice sociale”, a fait remarquer le président du FTDS.
Il a rappelé les processus et l’évolution des mouvements sociaux en Tunisie depuis 2002 en passant par les événements du bassin minier en 2008 et jusqu’à présent.
“Tous les mouvements sociaux n’ont pas trouvé écho auprès des gouvernements qui se sont succédé au pouvoir “, a-t-il dit, ajoutant que ” 40 avocats sont mobilisés pour défendre les personnes poursuivies par la justice suite aux revendications sociales “.
Et de préciser : ” plus de 400 affaires sont en cours dans les tribunaux “.
Le membre fondateur du FTDS Maher Hanin a pour sa part indiqué que “le corps social s’agite en Tunisie, où la transition est très fragile “, estimant que ” les acteurs de la révolution sont en train d’être étouffés “.
Il a souligné que ” les mouvements sociaux sont stigmatisés et persécutés par différents intervenants dont les médias, ce qui a engendré une perte de solidarité envers ces mouvements “.
“Il y a une oligarchie qui se met en place en Tunisie et il faut passer de la résistance à la participation politique “, a-t-il considéré.
La secrétaire générale de l’association française pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) Annick Coupé a appellé à ” la nécessaire convergence des mouvements sociaux “, notant que ” les mouvements sociaux raisonnent avec ce qui se passe en France “.