Le parc du transport ferroviaire doit être rajeuni pour promouvoir le réseau ferroviaire, le voyage en train demeurant l’un des plus sûrs pour le transport des passagers après les avions, suivi de celui en bus, a fait remarquer le ministre du transport Anis Ghédira, soulignant que la moyenne d’âge des bus en Tunisie est de 5 ans contre 10 ans pour les trains.
Dans ses réponses aux questions orales adressées par plusieurs députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), lors d’une séance plénière tenue, mardi, il a indiqué que le ministère œuvre à délimiter les responsabilités de chaque partie concernant la protection des voyageurs, lors de la survenue d’accidents afin de s’assurer des rapports rédigés à ce propos.
A ce propos, il a préconisé la création d’une structure qui serait placée sous la présidence du gouvernement, précisant qu’une stratégie nationale destinée à mettre fin aux accidents de trains a été élaborée en coopération avec le ministère de l’intérieur.
L’action est actuellement en cours, a-t-il dit, pour la création d’un office national de la sécurité routière réunissant toutes les parties concernées par la préservation de la sécurité des utilisateurs de la route (ministères de l’intérieur, du transport, de l’équipement et de la santé).
Cet office serait présidé par la présidence du gouvernement et bénéficierait des prérogatives nécessaires ainsi que de l’indépendance financière, outre la représentation régionale.
Cette structure vise, selon lui, à unifier les efforts visant à réduire les accidents de la route en plus de la révision de certains textes du code de la route, à l’instar de la diminution du taux d’alcool dans le sang à 0,3g par litre de sang pour les cas de conduite en état d’ébriété et l’obligation de l’utilisation de la ceinture de sécurité dans et hors des zones urbaines.
Concernant la situation de l’aéroport international Gafsa-El Ksar, le ministre a fait savoir que l’annulation des vols intérieurs est due à la faiblesse du taux de remplissage estimé à 30% du total des passagers pour un seul voyage, expliquant que l’action se poursuit pour renforcer la piste afin d’assurer les conditions de sécurité et de la rendre conforme aux normes internationales avec une longueur de 2900 mètres, contre 1350 m actuellement, ce qui ne permet que l’atterrissage des avions de moyenne et petite tailles.
Il a fait remarquer que le coût total du projet s’élève à 15 millions de dinars (MD), dont seuls environ 4 MD ont été réalisés. Ce projet a été inscrit dans le cadre du budget de l’office national de l’aviation civile et des aéroports (OACA) au titre de l’année 2017.
S’agissant du port en eaux profondes, Ghedira a déclaré que l’étude réalisée par un bureau d’études étranger a donné lieu au choix d’Enfidha, compte tenu de l’existence d’une superficie de 3 mille hectares dont 90% sont la propriété de l’Etat, ce qui permettra la mise en place d’espaces pour assurer les activités de logistique, des lieux de stockage, de transformation et de production pour promouvoir le port.
Le choix d’Enfidha, a-t-il ajouté, est également dicté par sa proximité des sites du transport terrestre et ferroviaire, soulignant que le coût de réalisation du projet dans cette région est de 25% moins cher que le coût de sa réalisation dans la ville de Bizerte.
Ghedira a évoqué le plan de développement du port de Bizerte dont l’objectif est de renforcer davantage la place de ce port notamment au niveau de la région du nord ouest.
Le ministre a en outre souligné que l’opération d’octroie des permis de taxi individuel est accordée par les gouverneurs, ajoutant que la priorité est le critère adopté par les commissions consultatives du transport établies au niveau des régions.