L’UGTT n’accepte pas la nomination d’un homme d’affaires à la tête du ministère de la fonction publique et de la gouvernance, a affirmé Sami Tahri, porte-parole de l’organisation syndicale.
Il a exprimé, avant le démarrage des travaux de la réunion urgente du bureau exécutif de la centrale syndicale, ses craintes du ” démantèlement de la fonction publique et la perte des acquis “.
Youssef Chahed, chef du gouvernement d’union nationale avait opéré, samedi, un remaniement ministériel, en nommant Ahmed Adhoum, ministre des affaires religieuses, Khalil Ghariani, ministre de la fonction publique et de la gouvernance à la place d’Abid Briki et Abdellatif Hemam, secrétaire d’Etat au commerce.
Selon Tahri, l’UGTT refuse “la nomination d’un représentant de la centrale patronale, un adepte de l’économie libérale”, à la tête de la fonction publique en Tunisie.
Cette nomination pourrait mener au licenciement d’agents et de fonctionnaires, par le biais de la loi sur le partenariat public-public. C’est pour cela que le bureau exécutif de l’UGTT s’est réuni, dimanche, pour étudier le dernier remaniement ministériel et décrypter ses messages, a-t-il indiqué.
“L’UGTT n’a pas le droit, d’après la constitution, d’interdire au chef du gouvernement de remanier le gouvernement, mais il peut exprimer son opinion, conformément à l’esprit du document de Carthage”. Son porte-parole, a confirmé la possibilité d’appeler à la réunion de la commission administrative nationale, précisant que ce remaniement reflète une fuite en avant.