«Comptage de l’énergie photovoltaïque produite par l’installation, intégralement réinjectée sur le réseau d’EDF». Non, vous n’êtes pas en France, ni dans un territoire français d’Outre-Mer. C’est une inscription qu’on lit sur une plaque érigée à la station-service Total Tunisie d’El Jem, sur l’autoroute Sfax-Sousse. Et c’est sans doute le cas de toutes les stations-services en Tunisie du pétrolier français qui produisent de l’électricité photovoltaïque.
A première vue, on pourrait dire que la Tunisie est en excédent d’électricité qu’elle se permet le luxe de le revendre à la France par l’intermédiaire d’EDF –pour Electricité de France. Mais il s’agit en réalité d’une omission –volontaire ou non- de laisser l’inscription de cette plaque importée sûrement de France.
Cependant, oubli ou pas, nous considérons que c’est un manque de professionnel flagrant, car même un lycéen aurait pu se rendre compte que l’électricité de cette “essencerie“, comme dirait Senghor, n’est pas “reversée“ sur le réseau d’EDF mais bien celui de la STEG –pour Société tunisienne de l’électricité et du gaz.
En plus, cela nous intrigue en ce sens qu’on nous a toujours bassiné les oreilles qu’il existe plusieurs entreprises tunisiennes capables de fabriquer des panneaux photovoltaïques. Et paf, on voit cette inscription qui montre carrément que Total Tunisie a fait appel à un fabricant français pour ses stations-services en Tunisie. C’est aberrant!
Ceci étant, on aimerait que Total Tunisie efface (corrige) le plus rapidement possible cette inscription sur ses différents panneaux. Sauf si la Tunisie, sans qu’on le sache, était devenue un territoire français!
Tallel BAHOURY