Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a reçu, vendredi matin au palais de Carthage, le Secrétaire général du Mouvement Machrou Tounes, Mohsen Marzouk.
Cette entrevue intervient deux jours après la rencontre qui a réuni dans la ville libyenne de Benghazi une délégation du Machrou Tounes et le maréchal Khalifa Haftar.
A l’issue de l’entretien, Marzouk a déclaré que l’entrevue a permis notamment de dresser le bilan des récentes visites du Mouvement Machrou Tounes à l’étranger.
Une délégation du Mouvement Machrou Tounes (Projet de la Tunisie) a eu, mercredi dans la ville libyenne de Benghazi, une rencontre avec le maréchal Khalifa Haftar.
Dans un communiqué rendu public mercredi, Mohsen Marzouk a dit avoir informé le président de la République de sa rencontre avec Haftar, faisant état de son intention de communiquer (au Chef de l’Etat) les résultats de la visite ultérieurement.
Selon Marzouk, Machrou Tounes n’a aucune intention d’interférer dans les prérogatives diplomatiques de la présidence de la République ou du ministère des Affaires étrangères, en allusion à sa rencontre avec le Maréchal Khalifa Haftar.
Dans un communiqué mercredi, la présidence de la République a démenti toute coordination du secrétaire général du Mouvement Machrou Tounes avec elle ou avec le ministère des Affaires étrangères au sujet de sa rencontre avec le maréchal Khalifa Haftar.
” La présidence de la République n’a reçu qu’un simple coup de téléphone le jour même de la rencontre “, selon la même source.
Pour la présidence de la République, le ministère des Affaires étrangères est la seule partie habilitée à mettre en œuvre la politique étrangère de la Tunisie et toute action diplomatique doit être coordonnée au préalable avec les autorités de tutelle.
Le porte-parole du Mouvement Machrou Tounes, Hsouna Nasfi a déclaré, jeudi, à l’agence TAP que ” le Mouvement n’a aucune intention d’agir au nom de l’Etat ou de prendre sa place “.
” La présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères demeurent les principaux acteurs de la diplomatie tunisienne “, a-t-il assuré.
Le Mouvement, qui se présente comme une alternative au pouvoir, a toutefois, le droit et le devoir d’avoir une vision et une stratégie claires de ses relations étrangères, a-t-il tenu à souligner.