Les professionnels des médias organiseront un rassemblement, mardi prochain, devant le Palais du gouvernement à La Kasbah, pour demander le retrait de la circulaire n°4 émise par la présidence du gouvernement.
La circulaire publié mi-janvier 2017 porte sur l’organisation du travail des cellules d’information et de médias au sein des ministères et des entreprises et établissements publics.
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Néji Bghouri, a indiqué, dans un point de presse, mercredi, à l’issue d’une réunion avec les représentants des structures professionnelles du secteur, que ” la cellule de crise issue de cette réunion restera en réunion ouverte afin d’examiner les différents moyens d’escalade, dont éventuellement une grève générale en cas de non-satisfaction de leur revendication “.
La grève n’est pas l’objectif, a-t-il dit. L’intention est de lever les restrictions imposées aux journalistes et de leur permettre d’accomplir leur travail.
Il a indiqué que le Syndicat a reçu des dizaines de plaintes de la part des journalistes qui affirment subir plusieurs difficultés lors de l’exercice de leurs fonctions, notamment dans les régions.
Dans les régions, a-t-il expliqué, les journalistes déclarent rencontrer de nombreuses difficultés à travailler en raison du refus des responsables de leur fournir les informations sous prétexte que la circulaire n°4 le leur interdit.
Pour lui, cette mesure porte atteinte au droit du citoyen à l’information.
Il a, par ailleurs, indiqué qu’il est inadmissible de demander aux journalistes des autorisations pour travailler alors qu’ils portent des cartes de journalistes professionnels.
Les structures professionnelles concernées qui se sont réunies, mercredi, sont le Syndicat national des journalistes tunisiens, le Syndicat général de l’information, la Fédération tunisienne des directeurs de journaux et le Syndicat tunisien des établissements médiatiques.