L’installation du conseil supérieur de la magistrature (CSM) et la situation matérielle des magistrats ont été au centre de l’assemblée générale de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) tenue, dimanche à Hammamet après à un report de près de deux mois puisqu’elle est habituellement programmée pour la fin du mois de décembre de chaque année.
La présidente de l’AMT, Raoudha Grafi a déclaré à la TAP que le report de l’assemblée générale a été dicté par les circonstances exceptionnelles que traverse le secteur de la magistrature dont, notamment, le retard accusé dans l’installation du CSM à cause de la non signature par le Chef du Gouvernement des décrets relatifs à la nomination des magistrats. Elle a, en outre, rappelé le retard pris dans la mise en place de la cour constitutionnelle et la non nomination de premier président de la cour de cassation.
Grafi a réitéré l’appui de l’AMT à l’initiative lancée par trois membres du CSM proposant une solution à cette crise, faisant savoir que cette initiative a été présentée au Président de la République, au Chef du Gouvernement et au Président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Grafi a, en outre évoqué, la détérioration de la situation matérielle des magistrats, mettant l’accent sur la nécessité d’examiner les moyens à même d’imposer des négociations avec le gouvernement à ce sujet.
Elle a expliqué que les salaires des magistrats ont baissé suite à la révision de l’échelle fiscale.
La présidente de l’AMT a encore fait savoir que la situation des tribunaux figure à l’ordre du jour de cette assemblée générale, mettant l’accent sur la nécessité de garantir l’indépendance financière et administrative des tribunaux en Tunisie afin qu’elles puissent s’acquitter au mieux de leur mission.