Le ministre des Relations avec les Instances constitutionnelles, la Société civile et les Droits de l’homme Mehdi Ben Gharbia a reçu, mercredi, au siège du département une délégation du bureau régional de l’organisation Amnesty international, conduite par Heba Morayef.
Selon un communiqué du ministère, la rencontre a porté sur le rapport d’Amnesty au sujet des ” violations des droits humains sous l’état d’urgence “.
A cette occasion, Ben Gharbia a souligné la détermination du gouvernement à protéger les droits humains dans le cadre de la lutte antiterroriste et à lutter contre l’extrémisme conformément aux dispositions de la loi.
Le ministre a souligné que la société civile constitue un partenaire stratégique dans l’édification de l’Etat de droit et des institutions assurant que le gouvernement est ouvert à une coopération avec les organisations de la société civile au double plan national et international.
L’objectif, a-t-il dit, étant de faire face aux éventuelles violations des droits humains.
” Le gouvernement enquête, à l’heure actuelle, sur des violations présumées des droits humains “, a-t-il annoncé ajoutant que son cabinet œuvre, à présent, à la mise en place d’un cadre législatif réglementant l’état d’urgence dans la mesure où des pouvoirs d’exception sont octroyés aux forces de l’ordre.
” S’il est établi qu’il y a eu des violations des droits humains, des mesures appropriées seront prises à l’encontre des auteurs “, a-t-il dit.
De son côté, Mrayef a fait état d’un progrès réalisé par la Tunisie en matière de protection des droits humains et d’installation des instances constitutionnelles citant en exemple l’instance Vérité et Dignité, l’instance nationale de lutte contre la torture et le Haut comité des droits humains.
” Le recours à des méthodes répressives est un phénomène présent même dans les pays les plus démocratiques “, a souligné la représentante de l’Organisation appelant à lutter contre ces violations.
Dans son dernier rapport, Amnesty International se dit inquiète face à une recrudescence ” importante ” de ” méthodes brutales du passé ” en Tunisie dans le cadre de la lutte antiterroriste et à la faveur notamment de l’état d’urgence.