Le syndicat de l’Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (IJABA) a lancé, mardi, un appel à tous les professeurs universitaires tunisiens pour observer une grève nationale le jeudi 23 février 2017 dans tous les établissements d’enseignement supérieur tunisiens afin de satisfaire leurs revendications.
Lors d’un point de presse tenu à Tunis sous le signe ” Pour la préservation de notre dignité et la protection de l’université tunisienne “, Zied Ben Amor, coordinateur général adjoint du syndicat a précisé que les professeurs universitaires revendiquent, essentiellement, la révision de la grille d’avancement professionnel, le recrutement de nouveaux enseignants parmi les sans emploi, l’augmentation de la prime de fonction administrative et la rémunération de tous les efforts supplémentaires non administratifs.
Il s’agit, également, du calcul de la rémunération de l’encadrement sur une base globale, la création d’une subvention pour chaque article de recherche selon son référencement et ce, pour encourager à la recherche outre l’augmentation de la prime de rendement et l’annulation de la prime de recherche et d’encadrement et son intégration dans le salaire de base des enseignants universitaires.
L’intervenant a ajouté que la détérioration des conditions de travail des universitaires notamment dans les régions intérieures et l’absence de canaux de communication entre les universitaires et le ministère de l’enseignement supérieur a été une raison importante derrière la migration de milliers d’universitaires vers le secteur privé.
Ben Amor a fait remarquer que le syndicat a lancé récemment un sondage sur internet qui a révélé que des milliers de professeurs universitaires à travers le pays ont exprimé leur soutien à la décision de la grève comme moyen de pression pour acquérir leurs droits, qu’ils ont qualifié, de ” légitimes “.