Tous les bureaux de recettes de finances et de collecte des taxes et impôts ont fermé mardi leurs portes devant les citoyens.
Les agents de ces bureaux sont en grève de deux jours (les 14 et 15 février 2017), une grève décidée par la commission administrative sectorielle de la fédération générale de la planification et des finances relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) le 22 décembre 2016.
Selon le secrétaire général de la Fédération Abdallah Gammoudi, le taux de participation à la grève a atteint 90% dans l’ensemble du pays et 100% dans le Grand Tunis.
Dans une déclaration aux médias lors d’un rassemblement ouvrier des agents de comptabilité publique et de recouvrement des dettes du Grand Tunis (Tunis, Manouba, Ben Arous et Ariana) à la Place Mohamed Ali à Tunis, Gammoudi a indiqué que les revendications portent essentiellement sur l’accélération de l’élaboration d’un statut spécifique aux agents de fiscalité et de recouvrement et la protection des agents de tous genres de menaces auxquelles ils ont exposés lors de l’exercice de leur fonction, affirmant que ces revendications n’ont aucun aspect financier.
Le responsable syndical a indiqué que la séance de réconciliation qui a réuni, hier lundi, le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi avec les membres de la fédération générale des finances et de la planification a été vouée à l’échec, notamment, en raison de l’absence de la ministre des finances Lamia Zeribi.
A cette occasion, le secrétaire général de la fédération a appelé le chef du gouvernement, Youssef Chahed et la ministre des finances à accorder l’importance nécessaire aux revendications des agents de comptabilité publique et de recouvrement des dettes surtout qu’elles figurent dans les conventions signées après plusieurs cycles de négociations avec le gouvernement.
Gammoudi a fait observer que la grève nationale sera suivie d’une réunion de la commission administrative sectorielle de la fédération au cours des prochains jours pour décider des prochains mouvements de protestation à observer et qui pourront aller, a-t-il dit jusqu’au boycott de toutes les opérations de contrôle et de recouvrement dans tous les bureaux.