Des syndicalistes, des militants et des représentants des différentes composantes de la société civile se sont rassemblés, dimanche matin, à l’entrée du cimetière d’El Jallez à Tunis, pour s’associer à la commémoration du 54e anniversaire du décès du militant communiste et syndicaliste tunisien, Hassan Saâdaoui (1899-1963).
Membre du Parti communiste tunisien (PCT), Hassan Saâdaoui est décédé, le 12 février 1963, à la suite de sa convocation par le Ministère de l’Intérieur dans le cadre d’une instruction ouverte au lendemain de l’interdiction de son parti.
Présent à ce rassemblement, le président de la Fondation Hassan Saâdaoui pour la démocratie et l’égalité, Habib Kazdoghli, a déclaré que cette commémoration se veut une occasion renouvelée pour se souvenir des militants tunisiens qui ont fait don de soi au service de la démocratie, de la liberté et de la justice économique et sociale.
Selon lui, le dossier de Hassan Saâdaoui est soumis actuellement à l’examen de l’Instance ” Vérité et Dignité ” (IVD) pour lever toute ambiguïté autour des circonstances de son décès. Sa fille avait déposé un dossier à cet effet à l’IVD, a-t-il dit.D’après Kazdoghli, ” les circonstances du décès de Saâdaoui sont à la fois particulières et ambigües “.”
Son décès est intervenu à la suite d’une tentative d’assassinat du leader Habib Bourguiba “, a-t-il rappelé.” Convoqué, le 12 février 1963 pour interrogatoire, Hassan Saâdaoui était décédé le jour de son arrestation dans des circonstances mystérieuses “, a-t-il raconté.