Le Syndicat Tunisien des Médecins Libéraux (STML) a appelé, samedi à Tunis, à la libération immédiate du médecin anesthésiste Selim Hamrouni, arrêté pour soupçon de faute médicale ayant entrainé la mort d’un patient à Gabès.
Au cours d’une rencontre avec la presse, le secrétaire général du STML, Mohamed Ayed a souligné que l’état de santé de Selim Hamrouni, qui vient de faire un accident vasculaire cérébral, s’est détérioré, appelant à le libérer tout en poursuivant l’enquête.
Pour Ayed, les poursuites pénales engagées contre ses confrères accusés de fautes médicales est du à l’absence d’une loi sur la responsabilité médicale.
Il a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de distinguer entre l’erreur médicale causée par la faute d’un professionnel de santé et l’aléa thérapeutique (accident médical non fautif) qui est la survenance, en dehors de toute faute du praticien, d’un risque accidentel inhérent à l’acte médical qui ne peut être maîtrisé.
Le projet de loi sur la responsabilité médicale et les droits des patients doit, a-t-il dit, être élaboré par des experts, appelant à la création d’une Caisse nationale d’indemnisation des accidents médicaux.
Un accord a été convenu, hier vendredi, entre le ministère de la santé et les syndicats des médecins au sujet de l’élaboration du projet de loi sur la responsabilité médicale et les droits des malades dans un délai ne dépassant pas les deux mois.