L’Egypte et le Cameroun, deux des nations les plus titrées du football africain mais sevrées de sacre continental depuis respectivement sept et quinze ans, s’affrontent en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017), pour retrouver leur gloire perdue, dimanche (20h00) à Libreville.
Avoir parié sur une telle finale avant la compétition a dû rapporter gros. Car les favoris du tournoi étaient plutôt la Côte d’Ivoire, tenante du titre, l’Algérie et son Ballon d’Or africain Riyad Mahrez, ou encore le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang, pays-hôte. Tous trois ont été éliminés dès le 1er tour.
Difficile en revanche d’imaginer voir en finale l’Egypte, qui a connu une traversée du désert de sept ans après son incroyable triplé (2006, 2008, 2010) en manquant les trois dernières éditions, et qui se présentait au Gabon
avec dans ses rangs 19 joueurs (sur 23) disputant leur première CAN.
Et encore moins le Cameroun, composé d’un effectif sans stars, rajeuni en prévision plutôt de la CAN-2019 organisée à domicile -régénération incarnée par le gardien Fabrice Ondoa ou le milieu offensif Christian Bassogog (21 ans)-,
et amputé de plusieurs “cadres” ayant préféré rester dans leurs clubs européens.
Pourtant, au vu de l’histoire des deux sélections, il n’est pas si surprenant de les revoir au plus haut niveau. Avec 7 titres pour l’Egypte et 4 pour le Cameroun (comme le Ghana, ndlr), les deux équipes possèdent tout simplement
le palmarès le plus prestigieux dans la compétition reine du continent africain.
Défaits lors de leurs deux face-à-face en finale contre les “Pharaons”, d’abord en 1986 (0-0, 5-4 t.a.b.) puis en 2008 (1-0), les “Lions indomptables” veulent enfin prendre leur revanche, près d’une décennie après le dernier affrontement.
Mais comment faire face au monument Essam El-Hadary, en quête d’une 5e couronne à 44 ans et qui a réussi à garder ses cages inviolées jusqu’en demi-finale?
Qui a éliminé à lui seul le Burkina Faso en demies lors de la séance de tirs au but, alors que son équipe était en ballottage défavorable?
Et comment limiter l’influence de la star de l’AS Rome Mohamed Salah, très en jambes lors de la compétition (2 buts)?
Moins prolifique que son adversaire, l’Egypte d’Hector Cuper compte sur sa défense de fer pour écoeurer son adversaire et le surprendre par des contres assassins.