Plusieurs journalistes et photographes ont observé, vendredi, un mouvement de soutien devant les locaux du ministère des Affaires étrangères à leurs collègues Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari enlevé en Libye.
Les protestataires ont scandé des slogans appelant le gouvernement à assumer sa responsabilité dans cette affaire.
Dans une déclaration signée par les photographes de télévisions tunisiennes et étrangères et de sociétés de production audiovisuelle distribuée lors de ce mouvement de soutien, les manifestants appellent à l’urgence d’ agir d’urgence et “efficacement” pour connaitre le sort des deux journalistes enlevées depuis septembre 2014.
Ils ont exhorté les photographes et journalistes libyens à médiatiser cette affaire et à en révéler les péripéties pour aider à retrouver les journalistes tunisiens.
Réuni mardi au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le comité de défense dans l’affaire des deux journalistes a appelé le juge d’instruction à fixer une date pour auditionner la partie civile sur les nouveautés concernant l’affaire.
Le comité a souligné, également, la nécessité d’auditionner toutes les parties ayant fait des déclarations sur l’assassinat des deux journalistes.
Dans un communiqué, le Comité a évoqué la possibilité de saisir la Cour pénale internationale (CPI) dans la mesure où l’enlèvement constitue un crime contre l’humanité conformément aux dispositions du droit international.
Un détenu terroriste Libyen avait déclaré, début janvier, pendant un interrogatoire diffusé par la chaine privée “Libya Al Hadath” que Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari ont été exécutés et enterrés dans la forêt de Derna, pour avoir, notamment, nui à l’image du prophète Mohamed.