Le nombre des cancers du sein par an devrait connaître une forte augmentation au cours de la période 2019-2024, estime Mansour Ben Abdallah cancérologue et ancien responsable du registre spécialisé des cancers du nord de la Tunisie.
Le médecin spécialiste prévoit que 3700 nouveaux cas seront diagnostiqués chaque année contre 2200 actuellement.
Intervenant au cours de la 29ème journée d’information sur le cancer, organisée vendredi, par l’ Association tunisienne de la lutte contre le cancer (ATCC), Ben Aballah a indiqué que l’incidence du cancer du sein en Tunisie varie d’une région à une autre avec une forte prévalence dans les zones rurales où les femmes ignorent, généralement, la gravité de la maladie en raison de leur faible niveau d’instruction.
Il a appelé à la nécessité de mettre en place une stratégie nationale visant à rapprocher les prestations sanitaires de la femme rurale et à la sensibiliser davantage à l’importance du dépistage précoce du cancer.
“Le cancer du sein est le cancer le plus répandu en Tunisie suivi par le cancer du col de l’utérus, du colon et des poumons” a-t-il fait savoir.
De son côté, Imen Mdimegh, chercheuse en génétique, a souligné, lors de cette rencontre organisée à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer célébrée le 4 février de chaque année, que des études récentes ont démontré qu’on peut éviter les maladies cancéreuses même s’il existe des prédispositions génétiques.
Il s’agit, selon, l’oratrice d’adopter un régime alimentaire équilibré, de faire du sport et d’éviter de fumer ou de consommer de l’alcool et de la drogue.
De son côté , Riadh Ben Temime, Professeur agrégé en gynécologie obstétrique, a révélé que les dernières recherches scientifiques ont démontré que la prise de la pilule contraceptive diminue d’une manière considérable le risque d’atteinte d’un cancer des ovaires chez les femmes.
L’obésité constitue l’une des principales causes des maladies cancéreuses et l’un des facteurs accélérant la prolifération des cellules cancéreuses dans le corps, a souligné Soumaya Khabili, universitaire, indiquant que 40% des femmes obèses en Tunisie sont atteintes d’un cancer.