L’Ordre des ingénieurs Tunisiens (OIT) s’emploi à assainir et à immuniser la profession contre la corruption. Pour ce faire, ces instances sont en train d’élaborer un nouveau decret-loi régissant le secteur, lequel (projet) sera présenté, en mai 2017, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a indiqué Chokri Aslouj membre du conseil national de l’Ordre des ingénieurs Tunisiens.
” Le nouveau projet garantit au jeune ingénieur une formation de deux ans, avant son intégration sur le marché de travail “, précise Aslouj Intervenant lors d’une rencontre organisée, mercredi, sur le thème ” Etat des lieux de la lutte contre la corruption en Tunisie : Quel rôle pour l’ingénieur ?, le responsable a indiqué que le nouveau statut vise à améliorer la situation financière de l’ingénieur, défendre ses droits, définir ses obligations et lui garantir une immunité au cours des missions réalisées.
D’après Aslouj, le principe de la dissuasion a été également prévu par le nouveau statut, puisque l’OIT se charge de statuer sur les dysfonctionnements commis par l’ingénieur contrevenant.
Dans le même cadre,Nihel Ben Amar, vice-présidente de l’Association ” Houmet Al -Joumhouria”, organisatrice de cet événement en partenariat avec le club génie industriel ENIT, a proposé de constituer une commission entre l’OIT, le ministère de l’enseignement supérieur et l’instance nationale de lutte contre la corruption.
Cette commission sera chargée de mettre en place des cours sur les mécanismes de lutte contre la corruption, les éthiques de son métier, les différentes procédures des marchés publics et appels d’offres.
L’objectif, a-t-elle-dit, est de ne pas induire les jeunes ingénieurs en erreur et de les impliquer dans des cas de corruption et de malversations.
De son coté, Chawki Tabib, président de l’instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC) a mis l’accent sur le rôle de l’ingénieur dans le contrôle des marchés publics, notamment durant la phase d’exécution qui devrait être exécutée dans un cadre légal, selon les principes de la bonne gouvernance.
Tabib a fait savoir que l’INLCC a œuvré pour l’amélioration du projet de loi relatif à la dénonciation de la corruption et à la protection des dénonciateurs, lequel sera bientôt examiné par l’ARP.
Pour Tabib, il faut faire preuve de plus de vigilance dans le traitement du dossier des marchés publics.
Il a relevé que l’absence de volonté politique est une des problématiques de la lutte contre la corruption, notamment, face au peu de moyens mis à la disposition de l’autorité judiciaire et des instances de contrôle.
De don coté, Mohamed Ayadi premier vice-président du conseil de la concurrence, a estimé que l’ingénieur est le premier responsable de la hausse ou la baisse du volume de la corruption en Tunisie, car il est présent dans tous les types de projets.