Les auditions publiques des victimes de violations des droits de l’Homme commises entre 1955 et 2013 ont démarré, jeudi, vers 21h00, au complexe de la Caisse de Prévoyance et de Retraite des Avocats (CAPRA), situé dans le Centre urbain nord de Tunis.
La 6e séance d’audition publique organisée par l’Instance Vérité et Dignité (IVD) comporte six témoignages qui s’articulent autour d’un seul axe ; les événements du 26 janvier 1978.
” Les événement du jeudi noir constituent une date clé dans l’histoire de la Tunisie dans la mesure où ils ont marqué l’affrontement le plus dur entre le gouvernement et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) “, a souligné la présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine.
La grève générale décrétée pour la première fois par la centrale syndicale a conduit à un soulèvement populaire maté par les forces de l’ordre, a-t-elle affirmé à l’ouverture de la séance.
Le bilan avancé par le gouvernement avait fait état de 52 morts et plus de 365 blessés. L’état d’urgence a été décrété et un couvre-feu a été imposé.
La séance d’ouverture de l’audition s’est déroulée en présence des élus de l’assemblée nationale constituante (ANC) et des personnalités politiques ainsi que des défenseurs des droits humains.
L’IVD avait organisé, les 17 et 18 novembre 2016, dans la banlieue nord de Tunis, les premières auditions publiques des victimes de violations graves des droits de l’homme commises entre 1955 et 2013.