Le président de la Ligue tunisienne pour la tolérance Slaheddine Masri considère que l’absence de protection et d’encadrement des familles des martyrs favorise la prolifération du terrorisme.
Le désengagement de l’Etat envers les familles des martyrs qui se sont sacrifiés pour la patrie prouve que le terrorisme a vaincu deux fois. La première avec l’assassinat d’innocents et la deuxième à travers la marginalisation de leurs familles respectives, a-t-il regretté.
Il s’exprimait au cours d’une conférence de presse consacrée au martyr Said Ghozlani.
Les autorités ne semblent pas réaliser que le terrorisme constitue un danger pour tous les Tunisiens sans exception et qu’il peut provoquer le démembrement et la destruction de l’Etat, a-t-il mis en garde.
l’intervenant a mis l’accent sur le besoin d’une stratégie nationale capable de combattre le terrorisme à la racine et d’un discours politique modéré à travers la formation et Imams et prédicateurs et la mise en place de nouveaux programmes éducatifs bannissant le terrorisme.
Dans son témoignage, le frère du martyr a confié que sa famille a été contrainte de quitter son lieu d’habitation en raison des menaces répétées dont elle fait l’objet.
Il a déploré l’insouciance de l’Etat, qui selon lui, encourage les terroristes qui n’hésitent pas à s’approvisionner en nourriture auprès des familles en contrepartie financière.
Début novembre dernier, un groupe terroriste composé de 20 individus a envahi peu après 19h, le domicile du jeune soldat Said Ghozlani, situé au flanc du mont Mghilla, dans la localité d’el-Khraïfiya, délégation de Sbiba (Kasserine), avant de l’abattre par balles et de prendre la fuite.