Tunisie : Sit-in, à la Kasbah, des formatrices relevant des conseils régionaux

Les formatrices des centres de formation professionnelle relevant des conseils régionaux ont observé, mercredi matin, un sit-in devant le palais du gouvernement à la Kasbah pour revendiquer la régularisation de leurs situations administrative et professionnelle.

Elles ont principalement appelé à être rattachées directement aux gouvernorats afin de devenir fonctionnaires de l’Etat.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Samia Zouari, formatrice au centre de la fille rurale à Morneg (gouvernorat de Ben Arous) a indiqué que les 160 formatrices relevant des conseils régionaux dans l’ensemble du pays vivent dans des conditions sociales très difficiles en l’absence d’une solution radicale qui mette fin à leur “calvaire”.

Elle a souligné que la principale revendication des formatrices est la régularisation de leur situation professionnelle et administrative, en suspens depuis 2012, affirmant que ce dossier n’attend que la signature de la présidence du gouvernement.

“Toutes les formatrices travaillent sans documents administratifs, ni couverture sociale, pourtant elles assurent la formation d’un grand nombre de jeunes dans différentes spécialités comme la couture, la pâtisserie, l’artisanat ou la coiffure “, a-t-elle expliqué.

Samia estime que chaque gouverneur a la possibilité d’intégrer les formatrices de sa zone et de les rattacher au gouvernorat pour garantir leurs droits sociaux.

De son côté, Dhouha Dridi, formatrice depuis 16 ans et active actuellement au centre de Morneg a fait remarquer que plusieurs formatrices sont parties à la retraite sans bénéficier de leurs droits.

Elle a, en outre, dénoncé la situation précaire des formatrices “dont les droits économiques et sociaux sont marginalisés”, rappelant que leur salaire ne dépasse pas les 300 dinars par mois, bien que plusieurs d’entre elles soient diplômées du supérieur.