Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique Slim Khalbous a démenti, mardi, l’annulation de la création d’une école nationale d’ingénieurs à Kairouan, affirmant que son département continue de travailler sur ce dossier en coordination avec la commission des réformes chargée de la carte universitaire.
S’exprimant lors d’une plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Khalbous a expliqué que le ministère “tempère” quant à la création de nouvelles écoles d’ingénieurs, puisque la Tunisie en compte déjà 29, alors que le nombre d’étudiants a baissé de près de la moitié.
La décision politique de créer une école nationale d’ingénieurs à Kairouan, à Bizerte et à Gafsa a été prise en 2009, sans études préalables et sans prévoir de financements suffisants, a-t-il précisé, ajoutant qu’une nouvelle école d’ingénieurs requiert tout de même un budget conséquent de 40 millions de dinars.
Ceci nécessite également, a-t-il encore argumenté, de prendre en considération plusieurs critères, comme la carte universitaire et la réforme du cycle d’ingénieur, en plus du volet financier.
Par ailleurs, et en réponse à la question d’un député d’Ennahdha sur la situation de l’Institut supérieur de prédication et d’instruction religieuse de Kairouan, créé en vertu d’un décret gouvernemental en 2014, aujourd’hui absent du guide universitaire et dispensant uniquement des cours de troisième année, Khalbous a relevé deux problèmes majeurs liés au financement et à la programmation.
L’Institut en question dépendait de deux départements de tutelle: l’enseignement supérieur et les Affaires religieuses, le premier était chargé du volet scientifique et pédagogique, et le second du financement, a expliqué le ministre, soulignant que les financements ont été stoppés en 2015 et 2016, rendant l’accueil de nouveaux étudiants impossible. Seuls les étudiants de troisième année ont pu continuer, ce qui a constitué la promotion 2014.
“Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a eu, très récemment, la supervision exclusive de l’Institut, qui ouvrira à nouveau ses portes à la prochaine rentrée avec une nouvelle structuration et une ouverture sur les étudiants étrangers.
Il s’appellera désormais “L’Institut des hautes études islamiques de Kairouan” et constituera “un exemple à suivre pour la diffusion du discours malékite modéré”, s’est encore félicité le ministre.