L’Instance Nationale des Télécommunications (INT) a finalisé une application spécialisée dans la mesure de la qualité des services mobiles (voix, Internet…) qui sera accessible au public, avant la fin du premier trimestre 2017, et ce, après la réalisation de certaines études (robustesse, utilité…), a déclaré le président de l’INT Hichem Besbes.
Dans une interview accordée à l’Agence TAP, il a ajouté que cette application permettra de mesurer certains paramètres (ping, download, upload, qualité vidéo, temps de téléchargement des pages web). Ces résultats seront affichés aux consommateurs et des campagnes de mesure seront organisées, a-t-il encore précisé.
Et d’ajouter qu’après la mesure de la qualité des services, une interface MAP permettra au consommateur de voir des points de mesure de la qualité des services et de savoir qui dispose de la meilleure qualité en fonction de la région. La même interface MAP permettra, également, au citoyen d’introduire les données de ses mesures en activant son GPS (Global Positioning System).
Pour le responsable de l’INT, à travers ce plan, l’INT concrétise une nouvelle approche basée sur la transparence et la bonne gouvernance afin de mieux cadrer ses objectifs au terme de l’année 2017. Il s’agit d’informer les consommateurs de la qualité des services présentés par chaque opérateur et d’établir une relation de confiance avec les consommateurs, a-t-il encore fait savoir.
Et d’ajouter que l’INT a également lancé un appel d’offres pour mesurer la qualité de l’Internet fixe qui débutera vers le mois de juillet 2017. La qualité des services Internet fixe a été mesurée, au cours de la période 2012/2013, mais il n’ya pas eu de suivi, notamment, au niveau des décisions prises, a-t-il encore rappelé.
S’agissant des télécoms, l’INT compte également créer, vers la fin du premier trimestre 2017, un site WEB qui permettra d’expliquer aux consommateurs les offres présentées par les différents opérateurs ainsi que leurs devoirs.Il s’agit de vulgariser les offres et de recevoir les réclamations des utilisateurs qui seront traitées par une nouvelle cellule de suivi des réclamations, a-t-il encore expliqué.
Ce site, a-t-il précisé, qui ne remplacera en aucun cas les services clients mis en place par les opérateurs, permettra d’identifier les types de problèmes rencontrés par les usagers, les résoudre avant d’orienter les réclamations vers les opérateurs concernés.
Un sondage d’opinion, sur un échantillon de 4500 personnes, sera lancé, au début du mois de février2017, sur tout le territoire tunisien pour évaluer le niveau de satisfaction des clients des services et des technologies mobiles.
Il s’agit d’une enquête mesurant le degré de satisfaction de services télécoms (mobile et fixe) et SMS afin d’améliorer la qualité techniques (débit, congestions…) et la qualité des services administratifs (réponse aux réclamations…).
Un appel d’offre a été lancé et le prestataire a déjà été sélectionné, a indiqué le responsable, ajoutant que l’Instance a déjà préparé les questions.
Au sujet du partage de l’infrastructure, notamment de fibre optique qui garantira une sortir du régime de monopole, Besbes a fait savoir que l’opérateur historique Tunisie Télécom a accepté de revendre en gros l’XDSL (ligne numérique d’abonné) aux autres opérateurs.
Il a fait savoir par ailleurs que l’Instance œuvre également à la lutte contre les téléphones contrefaits qui représentent un risque pour la santé des citoyens et peuvent dégrader le réseau et créer des interférences.
Un système permettant de détecter ce genre de téléphones sera acheté, a affirmé Besbes, ajoutant qu’une enveloppe de 800 millions de dinars a été mobilisée pour ce projet, dont les études de faisabilité seront lancées.
Concernant le code numérique qui remplacera l’actuel code des télécoms qui date de 2001 et qui sera probablement soumis, vers la fin du premier semestre de 2017 à l’ARP, Besbes a fait savoir que des experts de l’INT travaillent sur le volet communication électronique (régulation des services de communication électronique).
” Notre rôle est de protéger les consommateurs, mettre en place une concurrence loyale et développer un service universel, tout en sanctionnant les opérateurs qui enfreignent les directives générales afin de réguler le marché “, a t-il avancé.